Jeudi 7 octobre. Après l’art naïf du facteur cheval, immersion dans la Préhistoire.
Nous avons rendez-vous avec les Aurignaciens à Vallon-Pont d’Arc. Ainsi nous faisons un grand voyage dans le temps en visitant la grotte Chauvet 2. L’originale, du nom de son découvreur, étant fermée au public, on devine pourquoi, les autorités régionales, avec l’appui de l’Etat, ont pensé qu’il était essentiel de faire connaître ce joyau de l’art pariétal à tous les intéressés.
Ainsi naît le projet Chauvet 2. Il faut plusieurs années pour que soit recréée une grotte de 8200m2 de surface, jumelle de l’originale, en faisant appel à une équipe pluridisciplinaire.
Quelle belle reconstitution! Cette exceptionnelle création moderne, la plus grande réplique de grotte ornée paléolithique jamais réalisée, troublante de réalisme, nous permet une plongée au coeur de l’humanité.
Il y a 36000 ans, l’homme chasse les animaux qu’il admire et, du moins on se hasarde à le penser, cherche à saisir la force de leur esprit et à s’approprier leur puissance physique au travers de leurs représentations sur des parois rocheuses. C’est le début d’une tradition artistique.
Notre séjour à Vallon-Pont-d’Arc est de courte durée mais nous avons tout de même fait deux balades intéressantes.
La première, de la localité, nous avons suivi un sentier à la découverte du Chastelas, un ancien château féodal.
Sa construction a probablement débuté au 11e siècle et s’est poursuivie en plusieurs étapes. Le Chastelas dominait la région et surveillait les passages sur la rivière, les gués, les bateaux et l’accès au seul pont de l’époque, le pont d’Arc. Il fut détruit entièrement durant les guerres de religion.
De ce promontoire, nous avons une magnifique vue sur la vallée de l’Ardèche et Vallon-Pont-d’Arc, la grimpette valait le coup.
Nous ne pouvions, bien sûr pas quitter la vallée sans nous promener dans l’un des plus beaux sites touristiques de France qu’est le Pont d’Arc, arche naturelle creusée par la rivière.
Samedi 9 octobre. Le ciel est bleu, un rouge-gorge chante dans la haie qui délimite notre emplacement au camping de St-Rémy-de-Provence. Le réveil est paisible mais frisquet. Le thermomètre marque 10 degrés.
Après avoir hésité longuement à sortir de nos couettes, nous nous y résolvons car, attendre que le soleil réchauffe l’intérieur du camping-car prendrait trop de temps. En effet, c’est seulement vers 10h30 que les rayons percent au travers des cyprès tant chers à van Gogh.
Eh oui, parlons-en. Le peintre été interné dans la maison de santé de St-Paul de Mausole à St-Rémy de mai 1889 à mai 1890. Malgré son mauvais état de santé, il est très productif durant cette période. Il s’installera peu après à Auvers-sur-Oise où il passera les septante derniers jours de sa vie.
Une promenade ponctuée de 19 reproductions d’oeuvres peintes à St-Rémy…
… nous emmène du centre historique jusqu’au monastère et ceci soi-disant dans l’univers de l’artiste. Mais difficile d’imaginer son univers quand le parcours longe la route des Baux où le trafic est dense. Seul endroit où l’on a l’impression d’être sur les pas du peintre, ce sont les alentours de la maison de santé où abondent cyprès et oliviers et la maison elle-même.
Sa chambre, spartiate, a été reconstituée : le lit attire le regard… mais ce n’est pas celui de la peinture à l’huile réalisée en 1888 à Arles, une année avant son séjour à St.Paul.
Le retour en ville se fait par le même chemin mais sans s’attarder. Le centre historique est encore très animé en cette période : les terrasses de restaurants et cafés et les petites rues piétonnes sont prises d’assaut. Nous nous attablons sur une terrasse ombragée puis nous flânons encore un peu avant de rentrer au camping pour une activité de détente.
Wouah ! Quel magnifique reportage de voyage ! Merci de le partager.
A bientôt, amitiés. J + A