Nouvelle journée découverte: nous nous déplaçons en voiture sur la côte est de l’île.
Les côtes est et ouest de l’île sont séparées par une chaîne de montagne d’origine volcanique. Les paysages y sont très différents: la côte est possède une végétation luxuriante car soumise à l’influence des alizés chargés d’humidité qui se condensent en nuages en butant sur les hauteurs et arrosent le versant dit « au vent ». La côte « sous le vent » reçoit beaucoup moins d’eau et est, de ce fait, aride. Ce n’est que grâce à l’irrigation que les bananes peuvent y être cultivées. Lorsque l’on passe d’un côté de l’île à l’autre, cette différence saute aux yeux.
Une bonne route et un tunnel de 3,6 km permet de passer d’une côte à l’autre sans difficulté. En moins d’une heure, nous arrivons à Santa Cruz, ville de 22000 habitants. Nous parquons la voiture dans le haut de la cité et nous partons à pied à la découverte de la capitale de La Palma. La rue piétonne, bordée de grandes maisons à portes et volets de bois verni, abritent au rez-de-chaussée un grand nombre de boutiques: c’est le lieu de passage obligé pour les touristes.
Sur la place de Espana, la fontaine, l’hôtel de ville et l’Eglise del Salvator, tous trois datant de la fin du XVIe siècle, forment un ensemble Renaissance très homogène.
Le front de mer, réaménagé au XXe siècle, présente quelques belles maisons aux façades pastel décorées de balcons et de vérandas traditionnels.
Après cette visite succincte de Santa Cruz, nous poursuivons notre route le long de la côte est jusqu’à la forêt humide de Los Tilos, protégée par l’Unesco en tant que réserve de la biosphère. Los Tilos est l’un des rares bastions de laurisilva du monde, une forêt primitive et touffue d’arbres à grandes feuilles qui prolifèrent sur la planète depuis des millions d’années.
L’humidité presque constante y a permis la préservation de plusieurs espèces de fougères endémiques.
Pour s’imprégner de l’atmosphère très particulière de ce milieu, plusieurs chemins de randonnée y ont été aménagés. Nous suivons celui qui nous conduira au mirador de Espigon Atravesado.
Nous apprécions de marcher aujourd’hui sur un large sentier de terre recouvert de feuilles mortes sur lequel des pinsons n’hésitent pas à venir quémander quelques miettes de pain lorsque nous pique-niquons.
Avant de reprendre la route pour Puerto Naos, nous faisons encore un petit crochet jusqu’à la cascade de Los Tilos, située à quelques centaines de mètres du centre de visiteurs.
Nous décidons de profiter de notre dernier jour à La Palma pour faire le plein de soleil et de chaleur: nous retournons à la plage de Charco Verde, l’ultime occasion pour Danielle de se baigner dans l’océan.
En fin d’après-midi, nous commençons à faire nos valises et, avant d’aller manger, nous allons voir le coucher de soleil en sirotant une pina colada.
C’est avec un peu de nostalgie que nous partons ce matin à l’aéroport de Santa Cruz. Nous sommes arrivées avec l’idée de découvrir deux îles jusqu’alors inconnues, d’y faire de jolies randonnées, de profiter du soleil et de températures printanières. Les randonnées ont été un peu plus pénibles que prévu, la température n’a pas été toujours à la hauteur de nos attentes, mais nous avons apprécié les multiples facettes de ces deux îles qui nous ont offert des paysages superbes. Et, cerise sur le gâteau, nous avons emmagasiné un peu de soleil et de chaleur pour affronter la fin de l’hiver.
bravo et merci pour le partage de ce beau voyage que j’ai découvert en rentrant de l’Inde !!!! que de beaux souvenirs et qui m’ont rappelé des moments vécus il y a quelques années dans ces lieux magnifiques. Merci et espérons que l’hiver prennent encore ses vraies couleurs pour de belles randonnées dans notre région….