Jeudi 9 et vendredi 10 mars
Nous avons passé la nuit dans un hôtel proche de l’aéroport. A 11h, nous décollons pour Victoria Falls au Zimbabwe. Une heure et demie de vol séparent les deux aéroports. Un minibus nous conduit à l’hôtel où nous passerons les deux dernières nuits de notre séjour en Afrique. C’est un complexe très vaste dont l’architecture est déconcertante.
Nous profitons d’une heure de temps libre pour aller nous rafraîchir dans la belle piscine de l’hôtel. Ici, le climat est subtropical et, bien que nous soyons à 900m d’altitude, il fait chaud et humide.
Pas le temps de se prélasser sur une chaise-longue: à 16h, nous repartons pour une mini-croisière apéritif sur le Zambèze pour admirer le coucher de soleil.
n guise d’apéritif, Martine et moi dégustons un verre d’Amarula, liqueur à base de sucre, de crème et du fruit du marula, un arbre répandu en Afrique australe, dont les éléphants sont friands, aussi bien du fruit que du feuillage.
En lieu et place du coucher de soleil, un orage violent éclate et vient perturber le programme: l’équipage déroule des bâches tout autour de l’espace où nous sommes installés et nous devons attendre une accalmie pour quitter le bateau. C’est avec soulagement que nous retrouvons notre hôtel car nous avons craint un moment que notre mini-bus, non muni de traction 4 roues, ne s’enlise …
Au crépuscule, nous avons observé des hippopotames, animaux fréquents dans les cours d’eau et les mares, ainsi que des crocodiles, plus difficiles à repérer car ils se fondent souvent avec la végétation.
Le jour, les hippopotames restent immergés dans l’eau pour protéger leur peau rose des rayons du soleil. Ce gros mammifère, cousin des porcs, peut peser jusqu’à 1,8 tonnes. Généralement, il marche sur le fond des rivières aux eaux troubles. Sa masse lui permet même de flotter dans les bourbiers profonds.
Au crépuscule, l’hippopotame quitte le milieu aquatique pour se nourrir. Il peut manger jusqu’à 40 kg d’herbe pendant la nuit mais ce n’est pas un ruminant. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, sur terre, il marche aisément et il est capable de courir à une vitesse de 40km/h lorsqu’il charge ou fuit. On comprend qu’il puisse être très dangereux!
Crocodile impressionnant par sa longueur.
Curieux, un bébé crocodile se rapproche du bateau jusqu’à le toucher.
Dernière découverte de notre voyage : les chutes Victoria sur le Zambèze.
Equipés de manteaux imperméables, d’un sac en plastic pour protéger l’appareil photo, nous voici prêts à affronter l’humidité ambiante.
Hier après-midi, nous naviguions sur le fleuve, aussi calme qu’un lac. Mais 500 m en aval, il plonge dans une faille de 1,7 km de long et d’une hauteur de 108 m par endroit. Dans un bruit assourdissant, des masses d’eau se précipitent dans la cataracte, formant un nuage visible de l’avion lorsque l’on s’approche de l’aéroport.
Livingstone, explorateur écossais, fut le premier Européen à observer les chutes en 1855. Les autochtones les avaient baptisées « la fumée qui gronde ». Il les renomma en l’honneur de la reine Victoria.
Des points de vue aménagés le long d’un chemin qui suit le bord opposé de la faille, permettent d’admirer la force et la puissance des 9100 m³ d’eau qui se précipitent chaque seconde dans le gouffre en cette période de l’année.
Chute du diable
Chute principale
De nombreux îlots au sommet des chutes divisent le flot en une série de chutes distinctes.
Au fur et à mesure que l’on se déplace d’un point de vue à un autre, les gouttelettes d’eau en suspension augmentent de volume et passent du stade de brouillard à celui de véritable averse, rendant le chemin glissant. Martine en fait l’expérience lorsqu’elle se retrouve sur les fesses avant d’avoir compris ce qui lui arrivait! Chute heureusement sans gravité.
Le nuage d’eau pulvérisée est à l’origine d’une petite zone de forêt tropicale humide presque continuellement arrosée par les chutes.
A la fin de la balade, nous sommes trempées comme des soupes! Mais comme il fait chaud, nos pantalons seront vite secs.
Pont enjambant le Zambèze qui sépare le Zimbabwe de la Zambie. Après les chutes, les eaux du fleuve s’engouffrent dans un canyon
Plusieurs fois par jour, des cyclistes, poussant leur vélo chargé de marchandises hétéroclites (farine de maïs, charbon de bois, sodas …) franchissent la frontière entre le Zimbabwe et la Zambie. Un petit commerce qui doit leur rapporter quelques dollars américains, la devise du Zimbabwe.