Afrique du Sud : Cape Town

Rédigé par Monique – 27 février 2017 –

Dimanche, 26 février 2017, 23h LT (22h en Suisse)

Nous atterrissons à Cape Town. Température : 22°C, a annoncé le commandant de bord.
Nous voici au terme d’un voyage de 9500 km qui a débuté à Paris, aéroport Charles de Gaulle à 10h15. Presque 12 heures de vol, avec de nombreuses zones de turbulences et pas moyen de se distraire en essayant de situer les lieux que nous survolons : le hasard ne nous a pas gratifiées de places « hublot ». La lecture, entrecoupée de brèves attaques de paupières, nous a permis de nous évader de cette prison volante – mais précieuse – pour partir à la découverte de régions lointaines,

Lundi, 27 février

Ciel sans nuage, légère brise, c’est un temps idéal pour monter à « Table Mountain »: un téléphérique, qui tourne sur lui-même pour permettre aux visiteurs d’admirer aussi bien les falaises de grès et de calcaire que la ville et la baie lors de l’ascension, ne fonctionne pas si le vent est trop violent. Il reste alors la solution de montrer à pied, mais le dénivelé d’un peu plus de 1000 m représenterait pour la plupart des participants à notre voyage un challenge irréaliste. Heureusement, la chance est avec nous et nous atteignons sans effort le sommet de ce lieu classé au patrimoine mondial de l’Unesco pour son étonnante biodiversité.

Nous prenons tout notre temps pour nous promener sur des sentiers qui serpentent le long de ce plateau de 3 km de long et 500 m de large et qui offre une vue spectaculaire sur la ville et ses banlieues cossues.

Ce petit curieux est un daman! Une colonie s’est installée à Table Mountain.

On distingue au loin le cap de Bonne-Espérance, appelé initialement Cap des Tempêtes par Bartolomeo Diaz et rebaptisé ensuite par le roi Jean II de Portugal pour ne pas effrayer les navigateurs qui le contournaient pour rejoindre les Indes.

En redescendant, nous faisons une incursion dans le quartier historique de Bo-Kaap.

Ce terme de Bo-Kaap, « haut du Cap » en Afrikaans, autrefois appelé aussi quartier malais, renvoie à la situation de cette partie de la ville, nichée au pied de Signal Hill. En fait, il s’agit d’un quartier très pittoresque, aux rues pentues bordées de maisons aux façades peintes de couleurs vives: rose, turquoise, orange… Une forte communauté musulmane ainsi que des descendants d’esclaves indonésiens, indiens et malais arrivés au 17e et 18e s. habitent cet endroit aujourd’hui.

Après le repas, nous allons visiter le château de Bonne-Espérance. C’est le plus ancien bâtiment de la ville du Cap.

Le terme de château est totalement trompeur : il s’agit d’un fort construit dès 1661 par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales qui servait d’entrepôts, de prisons et de poste de ravitaillement. Actuellement, les bâtiments sont quasi vides et ne présentent que peu d’intérêt, si ce n’est le témoignage d’une époque révolue.


La découverte de deux jardins magnifiques agrémente la fin de la journée. Le premier, datant lui aussi de l’époque de la Compagnie hollandaise des Indes, fut aménagé par des esclaves afin de ravitailler en produits frais les marins qui faisaient escale à la pointe sud de l’Afrique. Actuellement, c’est un parc ombragé par une grande variété d’arbres, où l’on a réaménagé un jardin potager, à l’image de ceux du XVIIe s. Le Parlement à l’architecture néo-classique, siège du pouvoir législatif de l’Afrique du Sud ainsi que la maison présidentielle jouxtent le « Company’s garden ».

Le parlement
Le Président Jacob Zuma reçoit ici ses hôtes étrangers.

Alors que le soleil commence à baisser et que la température se fait moins écrasante, nous faisons une incursion dans le jardin botanique Kirstenbosch.

Celui-ci, l’un des plus remarquables du monde, est situé sur le flanc est de « Table Mountain ». Les jardins paysagers, créés en 1913, présentent la flore locale dans sa grande diversité. L’ensemble comprend également un site naturel de 530 ha où l’on présente, entre autre, le fynbos, formation végétale naturelle caractéristique du sud de l’Afrique du Sud qui rappelle le maquis méditerranéen. Il comprend des buissons à petites feuilles, des arbustes – dont le rooibos, endémique à l’Afrique du Sud – et de nombreuses fleurs, dont la protée, fleur nationale de l’Afrique du Sud, qui pousse ici à l’état sauvage.

Variété de Protée
Fleur ananas

Nous sommes malheureusement à la fin de l’été et la plupart des fleurs sont fanées. Que ce jardin doit être enchanteur lorsque les Agapanthes en pleine floraison évoquent une mer bleu violet!


Souimanga qui se nourrit de nectar

Première frustration du voyage : nous avons disposé de 45′ pour parcourir les allées de ce lieu magnifique alors que j’aurais souhaité y passer une demi-journée sous la conduite d’un guide botaniste qui m’aurait fait découvrir toute la richesse de la flore de l’Afrique australe.

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