Axalp et Giessbach, 28 et 29 août 2016
Article rédigé par Martine
Deux jours avant mon anniversaire, Monique m’a informée qu’elle avait organisé une escapade surprise et que, justement, je n’en saurais pas plus. Seule information : nous ne ferions pas trop de kilomètres en voiture!
Le jour J, Monique prend donc le volant : direction Bienne… puis Berne… Pas de sortie pour le Simmental… et nous n’empruntons pas non plus celle de Kandersteg… A Interlaken, nous sortons de l’autoroute mais c’est une erreur! Nous suivons finalement tout le long du lac de Brienz. J’ai la carte sous les yeux, Monique me demande les numéros de sortie et les lieux y correspondant : ce sera la sortie 29, direction Axalp. Et, écrit juste à côté: Giessbach. Dès ce moment, je sais que nous irons séjourner au Grandhôtel Giessbach ce que Monique me confirme. Ce dernier, datant du 19e siècle, a été sauvé de la démolition il y a une trentaine d’années par Franz Weber. Un rêve pour moi se réalise : ces hôtels historiques me fascinent et celui-là en fait partie.
Mais je devrai attendre… et je n’imagine pas encore combien de temps … Il est 09h30, à Axalp, souliers aux pieds, nous commençons la balade prévue par Monique: chemin des sculptures et baignade au « Hinterburgseeli ».
C’est cool, me suis-je dit. C’est ce qui était annoncé mais… point de baignade, le lac est dans l’ombre de la montagne et nous n’avons pas vraiment le temps.
La balade devient une randonnée de 04h54 et de 15,7 km … ça se mérite, la douche au Grandhôtel Giessbach! Malgré l’altitude, la température avoisine les 25°, nous avons très chaud mais le paysage est splendide.
Et cet hôtel, me direz-vous? Il est temps de s’y rendre…
Ayant acquis une renommée internationale à la fin du 19e siècle, il fut de lieu de séjour de nombreuses personnalités tant de la politique que des arts qui firent l’éloge du site. Peu fréquenté pendant et après les deux guerres mondiales, il tomba dans l’oubli et fut fermé en 1979. Son sauvetage, il le dut, comme dit précédemment , à F. Weber. Rénové magnifiquement, cet hôtel fait désormais partie du patrimoine historique suisse.
Quelques photos valent mieux que moult descriptions!
Pour le repas du soir au restaurant des Cascades, nous jouissons d’une vue exceptionnelle sur celles-ci tout en dégustant un menu à 4 plats aux multiples saveurs.
La journée a été belle mais dense et nous rejoignons notre chambre pour un sommeil réparateur.
Le lendemain, réveil sans réveil! Brève discussion concernant la balade du jour et nous nous rendons dans la salle du petit déjeuner. Que dire ? C’est un véritable festin : viande froide, poissons fumés, fromages de la région, bircher et confitures maison, viennoiseries tout aussi tentantes les unes que les autres… que choisir, surtout qu’avec le repas du soir précédent, nous ne sommes pas véritablement affamées! Nous trouvons chacune de quoi nous faire plaisir et nous prenons notre temps.
Peu après le petit déjeuner, nous nous préparons pour la balade du jour. Celle-ci commence par la montée jusqu’à Schweibenalp à 1100m d’altitude. Monique a choisi la version longue pour rejoindre Iseltwald! Le sentier passe à côté et même sous les chutes de Giessbach. Beau spectacle! Nous nous attardons, bien sûr, pour faire quelques photos et pour jeter un dernier coup d’oeil sur l’hôtel en contrebas.
Mais il faut continuer. Un sentier assez pentu puis un chemin plus tranquille nous permettent de rejoindre Iseltwald. Nous marchons tranquillement mais, en observant la carte, nous nous apercevons que le chemin à parcourir est encore long. Il est déjà 13h15 et le bateau qui doit nous ramener d’Iseltwald à Giessbach est à 14h51. Nous allongeons le pas et … finalement la dernière descente vers le port d’embarquement se fait en courant. Haletante, Monique me rappelle l’étape des crêtes du Jura où il fallut se dépêcher pour prendre le bus. Elle trouve que c’est pire ici. Nous arrivons… le bateau est en train d’accoster! Le parcours sur le lac nous permet de reprendre notre souffle tout en admirant la côte escarpée de la rive sud du lac de Brienz ainsi que l’hôtel.
La dernière partie du voyage de retour se fait en funiculaire, historique aussi, puisqu’il date de 1879
Il nous permet d’atteindre la terrasse du Grandhôtel ainsi que le parking pour reprendre notre voiture.
J’ai passé un excellent week-end grâce à Monique. Une vraie course d’école : marche, bateau, funiculaire et, en prime, un séjour dans un endroit qui incarne le charme et le romantisme d’un autre temps.